Le cycle de conférences du printemps 2014 abordera l’histoire de la musique dans la Drôme dans ses différents aspects : la valorisation de la musique traditionnelle régionale, l’histoire de la pratique amateur dans notre département et l’étude d’un patrimoine musical et monumental spécifique, celui des orgues.
Mercredi 16 avril 2014 à 18h30 : « Le département de la Drôme, mine d’orgues » Jean-François MURJAS, organiste titulaire des orgues de Notre-Dame de Valence
L’orgue, instrument inaccessible et lointain pour certains, ne cesse d’éveiller toutes les interrogations du public quant à son histoire, sa nature et son fonctionnement. L’orgue n’est pas un instrument réservé aux sacristains. Il se situe au carrefour du cultuel et culturel et sert depuis des siècles la diffusion régulière de musique vivante. Le facteur d’orgue en fait à chaque fois son chef d’œuvre, un instrument unique adapté au lieu où il va servir. L’inventaire dressé des orgues de la Drôme met en valeur un patrimoine musical, le replaçant dans son contexte d’histoire locale du XVIIème au XXème siècle.
Mercredi 21 mai 2014 à 18h30 : « En avant la fanfare ! Les sociétés de musique amateur dans les campagnes de la Drôme au XIXème siècle ». Laure PIATON, historienne
Apparus dans les campagnes drômoises dans la seconde moitié du XIXème siècle, les sociétés de musique ou les orphéons augurent dans les villages une nouvelle forme de sociabilité et témoignent des mutations qui s’opèrent alors dans le monde rural. Loisir importé depuis les centres urbains, mais éloigné des caveaux, des cabarets ou des goguettes, la pratique collective de la musique amateur supplante la musique traditionnelle transmise localement, au profit d’airs patriotiques, de chansons et d’œuvres classiques. Elle laisse entrevoir la possibilité d’un art pour tous et, pour ses contemporains, l’avènement d’un homme nouveau.
Mercredi 18 juin 2014 à 18h30 : « Les musiques traditionnelles du Dauphiné et Vivarais : un espace musical méconnu ». Patrick MAZELLIER, musicien violoniste et ethnomusicologue
Les pratiques musicales de la ruralité sont encore à découvrir dans leur diversité. Le chant d’abord, dans la variété de ses manifestations musicales et sociales, puis les musiques instrumentales (violon, accordéon), les danses. Cette démarche jette un éclairage nouveau sur la culture musicale de la ruralité qui prend à contre-pied la vision d’un monde replié sur lui-même. Le tout est ponctué par l’écoute d’enregistrements anciens pour la plupart inédits, d’exemples chantés ou joués au violon, de projection de vidéo… L’approche historique, des folkloristes du XIXème siècle au revival folk des années 1970 vient compléter le tableau et permet de poser le problème du devenir de ces musiques dans notre nouveau « village – monde ».