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Archive mensuelle de novembre 2017

Mort du grand organiste Michel Chapuis

On apprend, ce dimanche à 16h13, le décès du grand organiste Michel Chapuis.

La notice biographique du musicien, sur WIKIPEDIA nous donne les éléments suivants.

Il a durablement influencé l’interprétation de la musique française classique pour orgue tout autant que la facture d’orgue, pour la restauration en premier lieu, des instruments «classiques français», mais aussi des orgues «romantiques». Avec ses collègues et amis Francis Chapelet, André Isoir, Jean-Albert Villard, Xavier Darasse, pour ne citer que les plus emblématiques, il a provoqué, dans la continuation de l’esprit de leur maître Edouard Souberbielle, dès les années cinquante, une remise en cause de l’organologie telle qu’elle était pensée et surtout appliquée à la restauration des orgues depuis les années 1930, et ce, par des recherches historiques et technologiques d’une remarquable rigueur. Michel Chapuis connaît la facture d’orgue pour l’avoir pratiquée lui-même, ce qui a simplifié ou compliqué ses rapports avec les facteurs d’orgue, mais toujours dans le but de faire avancer la « cause de l’orgue ».

Michel Chapuis, certains de ses collègues, quelques facteurs d’orgue (en particulier Hartmann, Boisseau, Kern..) ainsi que des musicologues considérés à l’époque comme atypiques tel Jean Fellot, ou des amateurs éclairés tel Alain Lequeux, sont directement à l’origine du renouveau de la musique française dite «baroque», le travail ayant été effectué dans les autres pays d’Europe, le plus souvent par les «cordes» ou par les «chefs» (par exemple Harnoncourt). Ces préoccupations aboutiront, devant l’urgence de sauver certains instruments de tous risques de restaurations hâtives, à la création le 21 décembre 1967 de l’A.F.S.O.A (Association Française pour la Sauvegarde des Orgues Anciens) qui deviendra le bras armé de cette reconquête. Parallèlement à ces recherches en matière d’organologie, Michel Chapuis s’intéresse aux traités anciens et a lu attentivement L’interprétation de la musique française (de Lully à la Révolution) d’Eugène Borrel. Pourtant paru en 1934, cet ouvrage était parfaitement ignoré de l’enseignement officiel. Aussi Chapuis a-t-il été l’un des premiers, avec ses collègues déjà cités, à s’intéresser particulièrement à ce qu’on pourrait appeler une sémiologie de la musique française des XVII° et XVIII° siècles : « ornementation, notes inégales, registrations », autant d’éléments qui, malgré les premières approches de décryptage de Guilmant et Pirro, avaient été inexploités ou quelque peu malmenés, à la manière dont l’était aussi l’organologie par des spécialistes autoproclamés. La question des «diapasons» et des «tempéraments» n’a pas non plus échappé à sa sagacité. On peut donc considérer sans exagération que Michel Chapuis est à l’origine de nombreuses clefs d’interprétation de la musique ancienne en France. C’est en effet, en mettant à profit cette rencontre, cette « synergie » entre la pratique de l’organologie par la facture d’orgue et la fréquentation assidue des bibliothèques, qu’il est devenu en grande partie responsable du renouveau de l’interprétation et de la redécouverte de toute une littérature musicale oubliée, participant très tôt à la genèse puis à l’accélération de cet engouement pour la musique baroque en France telle qu’on la connaît désormais. La discographie de Michel Chapuis est très importante et ne se limite pas au répertoire français. Ses interprétations de Bach et de la musique allemande ne sont en aucune manière à négliger pas plus que ne le sont ses (plus rares) interprétations d’œuvres romantiques.

Intermezzo de la Sainte-Cécile, dimanche 19 novembre à 16h30

Les Amis de l’orgue de Saint-Barnard ont pris l’habitude, en plus d’une saison déjà riche de plus d’une dizaine de manifestations (ce qui la place parmi les plus actives du département, il faut le souligner), de célébrer divers moments de l’année par un petit concert informel. Ces Intermezzo du titulaire sont l’occasion de « faire de la musique », à l’instigation de Jean-Michel Petit, organiste titulaire de la collégiale. Après la Saint Barnard, en janvier, puis Pâques, c’est Sainte Cécile, patronne des musiciens, qui sera bien évidemment honorée ce dimanche 19 mars à 16h30, à quelques jours de la date calendaire de sa fête.

L’action de l’association a largement permis, depuis plusieurs années, de singulièrement élargir le public ainsi que la connaissance de l’instrument, de son histoire et de son répertoire spécifique, de ses particularités comme de sa richesse. C’est le bénéfice d’une direction artistique volontariste et volontiers novatrice. C’est aussi grâce à l’action de bénévoles amoureux de leur instrument. D’ailleurs, pour cet Intermezzo, ce ne sont ni plus ni moins le président et le trésorier-titulaire qui s’installeront aux claviers ! Organistes amateurs, enthousiastes dès qu’il s’agit de parler de leur orgue, férus de sa technique et de son histoire, ils n’ont donc pas hésité à vouloir mettre la main à la pâte.

Frédéric Brun, le président des Amis de l’orgue, est architecte. Il a découvert l’orgue grâce à la bienveillance d’Andrée Trapp, qui était alors l’organiste de la collégiale. Il a travaillé avec Emmanuel Hocdé, à Saint-Eloi à Paris, et Jean-Paul Imbert au stage de l’Alpe d’Huez. Proche du Maître Jean Guillou, il participe activement au rayonnement de l’oeuvre de ce grand musicien : auteur de plusieurs analyses de ses compositions, parues dans différentes revues, Frédéric Brun a aussi assuré la publication des poèmes du musicien (« Le Visiteur », Christophe Chomant Editeur). Jean-Michel Petit, a commencé le piano à l’âge de 7 ans et a  travaillé à Grenoble avec Jeanine Collet. Après un Prix de supérieur 1 au Concours Lucien Wurmser, parallèlement à des études de sciences physiques, il est entré en classes d’orgue et de musique de chambre au Conservatoire de Grenoble avec pour professeur Mme Amiez-Falque. Tout récemment, il s’est perfectionné avec Frédéric Muñoz et Jean-Claude Saliques.

Les deux compères musiciens proposeront un programme très varié destiné à mettre en valeur les qualités de l’instrument de la collégiale, polyvalent et apte à faire sonner des œuvres de toutes les époques. Le programme est une surprise : on en découvrira la teneur lors de cet Intermezzo, dimanche 19 novembre à 16h30. Entrée libre, participation aux frais.




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