Les Amis de l’orgue fêteront, en 2018, les 50 ans de leur création. C’est en effet en 1968 que quelques passionnés se sont regroupés pour sauver l’instrument de la collégiale alors bien abandonné. Pour marquer l’événement, outre les manifestations habituelles et déjà inscrites aux habitudes des mélomanes (mais que l’on ne peut que conseiller aux curieux) : les Double Jeu ! des virtuoses de septembre (chaque week-end, en collaboration avec Saint-Antoine-l’Abbaye), les Jeux d’orgue (le 2 juin et le 23 juin) et le Marathon d’orgue qui réunit dans une joyeuse ambiance amateurs et professionnels. Le clou de la saison est un cycle très original de trois concerts baptisé « L’Orgue et son double ». Derrière ce titre étonnant, suggérant qu’on puisse multiplier les orgues dans la collégiale, se cache un programme alléchant dont on reparlera sous peu !
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Archive mensuelle de mars 2018
Chers amis,
Voici le numéro 19 de notre Lettre de la tribune !
Il détaille le programme de notre saison qui fête les 50 ans de l’association. Pour cette occasion, nous avons mis les petits plats dans les grands avec un cycle qui s’annonce du plus grand intérêt : « L’Orgue et son double ». Trois concerts étonnants affirmeront la place de notre orgue dans la vie culturelle romanaise parce qu’il sait s’entourer de formes artistiques novatrices ! Ne manquez pas ces superbes concerts !
Notre dossier Jehan Alain, déjà salué par de nombreux organistes français, est ici complété sous la houlette d’Aurélie Decourt, historienne et musicologue, qui a soutenu notre travail : nous l’en remercions encore !
Bonne lecture !
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Orgues Saint-Barnard Romans
Nous vous y donnons rendez-vous !
Nous avons appris, il y a quelques jours, le décès de notre amie Andrée Trapp, à la toute fin de l’année 2017.
C’est une des figures essentielles de l’histoire de l’association et de la vie de l’orgue de la collégiale qui disparaît.
C’est la quarantaine venue, alors qu’elle avait eu envie d’accompagner sa fille flûtiste au stage de musique de Desaignes, en Ardèche, en ayant le projet de s’y perfectionner en piano, qu’elle découvrit l’orgue, sur le conseil de Bernard Heininger. Le niveau de la professeur de piano ne lui avait pas semblé satisfaisant ! Quelle aubaine : le premier contact avec l’instrument à tuyaux fut une émotion suffisante pour qu’elle s’y consacre pleinement, atteignant un niveau d’amateur de grande valeur. Sa rigueur et sa ténacité, son âpreté au travail, et un beau talent tout en délicatesse trouvèrent à s’exprimer sur l’instrument de la collégiale qu’elle fréquentait quasi-quotidiennement, mais aussi chez elle, où elle disposa d’un petit orgue d’étude qui se trouve désormais à Desaignes.
Nous saluerons son engagement et la remercierons pour les nombreuses messes accompagnées avec talent et engagement ainsi que pour les beaux et nombreux concerts qu’elle a donnés. L’orgue de Saint-Barnard lui doit beaucoup. Après Fabienne Médurio, qui a été notre organiste titulaire, jusqu’à la nomination de Jean-Michel Petit, elle fut la « gardienne » de notre orgue, son animatrice jusqu’à ce que l’âge et la santé ne lui permettent plus de jouer.
Je ne peux qu’évoquer un souvenir personnel qui permettra de juger des qualités humaines d’Andrée Trapp, unanimement reconnues. Alors, que jeune collégien, on m’assura que jouer du synthétiseur c’était jouer de l’orgue, je me présentai à la tribune pour qu’on me permette d’y jouer lors d’une cérémonie des Maristes. Andrée Trapp m’y fit le meilleur accueil, m’indiquant l’emplacement de la clé, du moteur, des jeux et des systèmes qui animent l’instrument. Elle m’octroyait même la possibilité de venir autant que je voulais. Ce que je fis, même après la cérémonie, sous le coup d’un choc qui dure encore aujourd’hui, près de 30 ans plus tard ! J’eus le plaisir de l’assister lors de ses concerts, de disserter souvent avec elle, et de connaître mes premiers engouements organistiques sous son regard bienveillant. Je me souviens même d’un samedi d’Heure d’orgue où l’organiste ne vint pas et que nous remplaçâmes au pied levé (« Vous avez une partition avec vous ? Oui ? Et bien, jouez ! »).
En mon nom propre, et en celui des Amis de l’orgue, je tiens à assurer les proches d’Andrée Trapp de nos meilleurs sentiments et les prie de recevoir nos sincères condoléances.
La saison d’orgue 2018, qui marquera les 50 ans de l’association pour laquelle elle a beaucoup œuvré, avec la discrétion et la générosité, l’efficacité et la ténacité qui étaient les siennes, lui sera dédiée.