Les mélomanes qui ont été privés des toujours appréciés concerts Double jeu !, donnés sur l’orgue de la collégiale en septembre dans le cadre d’une originale collaboration des Amis de l’orgue de Saint-Barnard avec leurs camarades de Saint-Antoine-l’Abbaye, pourront entendre, pour la première fois à Romans l’Ensemble vocal de Valence, placé sous la direction de Maïa Paille, avec la soprano Christel Carrion-Rimet, Ani Yakhinian à la flûte et Jean-Michel Petit l’orgue.
Nous avons invité, le dimanche 20 octobre à 16h30, à Saint-Barnard, ce grand chœur qui se produit régulièrement autour de Valence. Depuis sa création en 1953, l’Ensemble vocal de Valence poursuit le même but : promouvoir le chant choral, en proposant à son public des pièces de toutes les époques et de tous les styles, privilégiant la qualité de l’interprétation. Le chœur fait régulièrement appel à des orchestres et à des solistes professionnels de la région valentinoise. L’Ensemble vocal de Valence participe régulièrement à des échanges avec d’autres chœurs, aussi bien dans la région Auvergne Rhône-Alpes qu’à l’étranger, notamment avec les villes jumelles de Valence. C’est Maïa Paille qui dirige ce chœur, ainsi que plusieurs ensembles vocaux en Drôme-Ardèche, féminins et mixtes. Violoniste et chef d’orchestre, elle fait également partie du collectif semi-professionnel Confluences. Elle est à l’origine de la Compagnie 26, atelier musical au format de poche qui œuvre pour la diffusion de la musique vivante. Diplômée du CNSMD de Lyon, elle a enseigné le chant choral et la direction de chœurs aux conservatoires de Valence, Villeurbanne et Grenoble. Elle a participé au dispositif DEMOS et est chef de chœur référent des « Concerts de poche ». Le chœur sera appuyé par la soprano Christel Carrion-Rimet. Forte et émouvante personnalité vocale venue de Valence, Christel Carrion-Rimet, soprano, n’est pas issue du monde professionnel de la musique mais chante en chœur depuis toujours et a pu, très tôt, se produire en soliste. Elle s’est perfectionnée auprès de différents professeurs, qui l’ont amenée à un niveau d’excellence. Jean-Michel Petit, bien connu du public de la collégiale, Jean-Michel Petit a abordé le piano à l’âge de 7 ans et a travaillé à Grenoble avec Jeanine Collet. Après un Prix de supérieur 1 au concours Lucien Wurmser, il est entré en classes d’orgue et de musique de chambre au Conservatoire de Grenoble chez Mme Amiez-Falque. Il a pu travailler l’orgue à Rethel, puis à Nevers où il s’est produit en concert. Il s’est perfectionné avec Frédéric Muñoz et Jean-Luc Saliques. Ani Yakhinian, à la flûte, apportera une note toujours appréciée.
L’Ensemble vocal de Valence propose un programme tout à fait original : « Une messe imaginaire » que l’ensemble présente ainsi : « Nous avons osé ! Nous avons osé construire cette superposition de pages musicales splendides, connues ou moins, cette messe imaginaire, pensée et voulue à plusieurs têtes, autour de quelques compositeurs phares de notre si riche musique chorale sacrée occidentale. Et le choix a été cornélien ! » En effet, on imagine assez bien que, face à cinq siècles de répertoire musical européen religieux, le choix s’avère extrêmement difficile. C’est pourtant un étonnant et prometteur programme, précisément établi, qui suit fidèlement la trame traditionnelle de l’office catholique, que l’on entendra. Ainsi, le « Kyrie » est dû à Johann Sebastian Bach, le « Christe » à Gioacchino Rossini, le « Kyrie » à Felix Mendelssohn, suivront le « Gloria » dû Bach, servant de méditation un motet sur « O magnum mysterium » de Francis Poulenc, le « Crédo » de Franck Martin, le «Salve regina » de Poulenc faisant office d’offertoire, le « Sanctus » pris chez Mendelssohn, l’« Agnus dei » chez Gabriel Fauré et, pour conclure, un « Alléluia » de Eric Whiteacre. S’insèreront des pièces d’orgue de Pachelbel et Nibelle qui alterneront aves les interventions a capella ou accompagnées du chœur. Il n’y a pas à douter que ce concert comblera les mélomanes : l’Ensemble vocal de Valence est réputé pour l’excellence de ses voix, précises et cohérentes. Conduites avec flamme par leur charismatique cheffe, secondées par des musiciens rompus aux grandes pages, les voix trouveront à se déployer sous les hautes voûtes.
Précisons que ce concert sera le dernier avant de longues semaines : les traces de l’orage de grêle sont toujours présentes dans l’orgue. Si elles n’empêchent pas la vie liturgique ainsi que le déroulement de ce prochain concert, elles ne font que compléter les différents symptômes de vieillissement de l’instrument, rendues inévitables par quarante ans de fonctionnement quasi-quotidien, et qu’un grand relevage fera bientôt disparaître. Ce concert aura lieu à Saint-Barnard, le dimanche 20 octobre à 16h30. Entrée payante, billets en vente sur place : 15€, tarif réduit pour les moins de 16 ans : 5€.