Jean Guillou, interprète virtuose et compositeur, présentait bien des points communs avec le flamboyant hongrois, jusqu’à une étonnante ressemblance physique ! Pilier du répertoire du concertiste, à Saint-Eustache ou à travers le monde, Franz Liszt fut pour Jean Guillou un sujet de constante interrogation, de perpétuelle réappropriation, chaque version d’Ad nos ou du B.A.C.H dont il a réalisé une version fusionnant celles pour piano et pour orgue, étant considérée comme neuve et se devant d’oublier les précédentes pour « se poser de nouvelles questions » et tirer de pages si fréquemment jouées des aspects encore inédits. C’est une même démarche l’a poussé a transcrire trois poèmes symphoniques pour orchestre (Orpheus, Prometheus et Tasso) qui ont singulièrement bouleversé la façon de jouer de l’orgue et de s’approprier une page d’orchestre pour la jouer avec deux mains et deux pieds (fort agiles…).
Fantaisie et fugue sur « Ad nos, ad salutarem undam » : Jean Guillou joue « Ad nos » de Franz Liszt à Saint-Eustache – YouTube
Fantaisie et fugue sur B.A.C.H. (version syncrétique) : Prelude and Fugue on the name B-A-C-H, S260/R381 – YouTube
Orpheus : Etienne Walhain, Franz Liszt « Orpheus » – YouTube (par Etienne Walhain, en concert à Tournai)
Prometheus : Jean Guillou, Organist plays his transcription of « Prometheus » by Franz Liszt – YouTube
Tasso (par Jean-Baptiste Monnot, à Saint-Eustache, lors d’une audition dominicale, à partir de 8′ 10) : - Adagio et fugue (MOZART), Tasso (LISZT). J.B. MONNOT à Saint Eustache. – YouTube