Les Ami de l’orgue de Saint-Antoine-l’Abbaye nous confient les éléments suivants : « Grâce à votre concours nous avons pu, toutes ces années, poursuivre notre action de défense et de promotion de l’orgue de Saint-Antoine ; le Festival de Musique Sacrée, l’Académie d’été pour chanteurs et organistes poursuivent leur beau parcours et contribuent ainsi au rayonnement du village. En 2017/2018, comme vous le savez, notre association a été chargée par la commune de Saint-Antoine d’être le maître d’œuvre des travaux confiés à Bernard Aubertin pour redonner à l’instrument son éclat primitif. La DRAC Auvergne – Rhone-Alpes, le Département de l’Isère et la Région Auvergne – Rhône-Alpes ont été les partenaires financiers de cette vaste entreprise, ainsi que les nombreux donateurs et membres de l’association qui y ont apporté leur concours, directement ou par le biais de nos partenaires Credofunding et Fondation du Patrimoine. Aussi, pour marquer l’aboutissement de ces travaux, et en ouverture de l’édition 2019 du Festival de Musique Sacrée, nous avons le plaisir de vous inviter au récital d’orgue exceptionnel que donnera à Saint-Antoine Helmut Deutsch, professeur à la Hochschule für Musik de Stuttgart, le dimanche 9 juin prochain à 17h00. Helmut Deutsch jouera De Grigny (l’hymne Veni Creator, fête de Pentecôte oblige), Bach, Scarlatti, Walther, Corrette et nous offrira un improvisation. Ce concert, qui prendra place également dans le cadre de la commémoration des 900 ans de la dédicace des églises de Saint-Antoine-l’Abbaye et de Saint-Marcellin, sera donné en présence du Père David Ribiollet, curé de la paroisse St Luc du Sud Grésivaudan, de Monsieur Patrick Curtaud, Vice-Président du Département de l’Isère chargé de la culture, du patrimoine et de la coopération décentralisée, et de Madame Marie-Chantal Jolland, maire de Saint-Antoine. Nous serions vraiment très heureux que vous puissiez être des nôtres ce jour-là. Nous partagerons ensuite le verre de l’amitié en présence de l’organiste invité. »
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Dans le souvenir du merveilleux concert dédié à l’anniversaire de l’armistice de 1918, donné dimanche dernier par Hervé Désarbre, à l’orgue, et Cathia Lardeau, mezzo, nous vous donnons à lire l’entretien que nous a accordé l’organiste du Ministère des armées avant le concert, ainsi que le dossier consacré à « La guerre et la littérature » qui élargissait le point de vue de ce moment musical.
Le souvenir du public reprenant à pleins poumons Quand Madelon…, porté par le beau timbre de Cathia Lardeau et le dynamique accompagnement d’Hervé Désarbre, restera longtemps en nos mémoires !…
Les Amis de l’Orgue de la Collégiale Sainte-Croix à Montélimar ont le plaisir de vous inviter à leur premier concert de la saison, le samedi 20 octobre à 17h30. Il sera donné par Freddy EICHELBERGER, organiste et claveciniste et Odile EDOUARD, professeur de violon baroque au CNSM de Lyon. Au programme, deux Sonates pour violon et clavier et des chorals pour orgue de Johann Sebastian Bach. Ne ratez sous aucun prétexte ce concert, qui nous est proposé par deux grands noms de la musique baroque européenne !Entrée libre avec libre participation aux frais.
Adresse : Collégiale Sainte-Croix, rue Sainte-Croix à Montélimar
CV des musiciens et programme détaillé : www.beckerathamontelimar.com
Comme le souligne Marie-Hélène Thoraval, « cette année 2018 marque le centenaire de la signature de l’Armistice de 1918 et la fin des combats du premier conflit mondial. À cette occasion, la Ville de Romans-sur-Isère entend pleinement commémorer la Grande Guerre mais surtout célébrer la Paix et rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont battus pour notre liberté afin de regarder l’avenir avec optimisme. » Ainsi, les Amis de l’orgue, soucieux d’inscrire leur activité dans la vie publique romanaise en y associant l’orgue, ont organisé un concert qui s’annonce original et plein de sens, ce dimanche 21 octobre, à 16h30 (entrée : 10€, billets en vente sur place). Il sera donné par Hervé Désarbre, organiste du Ministère des armées et titulaire de l’orgue de la chapelle du Val-de-Grâce à Paris. Il sera en compagnie de la mezzo Cathia Lardeau, professeur au Conservatoire à rayonnement départemental de Valence-Romans-Agglo.
Quel choix plus approprié que d’inviter un musicien lié par ses fonctions aux Armées pour ce concert ? Dans un entretien qu’il a accordé aux Amis de l’orgue, le célèbre organiste français, déjà invité plusieurs fois à Romans, éclaire son titre, sa démarche et son activité protéiforme : « La principale obligation qui est faite aux organistes des armées est de mettre en valeur l’orgue qui leur est confié, et donc, par extension, le lieu dans lequel il se trouve. Mission aisée à remplir, car ces lieux-là sont parmi les plus beaux que l’on connaisse, le Val-de-Grâce, les Invalides, l’Ecole militaire et le Prytanée militaire. Au Val-de-Grâce, outre les offices dominicaux ou autres, j’ai ainsi organisé, depuis ma nomination en 1993, plus de 300 auditions d’orgues et concerts. (…) Parallèlement à cette fonction, je suis directeur artistique d’une maison d’édition, également engagé dans la réserve citoyenne et au sein de la famille camillienne laïque, qui soutient les dispensaires et centre de santé installés par les Camilliens dans les pays pauvres. » Le programme du concert est une étonnante association d’œuvres rares toutes liées avec le conflit mondial que l’on commémore. Ce choix a été élaboré après de longues recherches : « Je passe beaucoup de temps à chercher, lire et relire, découvrir, mettre en relation, en parallèle, des œuvres et des thèmes, des anniversaires et des titres. Un musicien, lorsqu’il bâtit un programme, est comme un cuisinier, qui doit trouver les bons mélanges d’herbes et d’épices et sélectionner les meilleurs produits… Avec l’orgue et son répertoire, on peut tout jouer, tout fêter, tout célébrer ! C’est donc avec une certaine « gourmandise », j’aime ce mot, que j’explore les répertoires des différents pays, donc des différentes écoles, et lorsque je trouve une pièce qui m’intéresse, je pense tout de suite à la partager (…). Pour ce concert, « il m’est apparu naturel, comme organiste du ministère des armées, de mettre en valeur des compositeurs engagés au front, d’autant que ceux-ci étaient la plupart du temps dans le service de santé militaire, auquel appartient le Val-de-Grâce ». Hervé Désarbre souscrit, à l’occasion de ce concert, à la volonté des Amis de l’orgue et la Ville de placer l’orgue dans la vie de la cité : « En France, les orgues se trouvent pour l’essentiel dans les églises ; par surcroît beaucoup se trouvent en tribune, hors des regards. (…). L’autre côté de la médaille, c’est d’être la voix qui vient de loin, d’en-haut, d’être aux claviers d’un instrument fait uniquement « pour la messe ». Si l’on pense comme ça, le débat est clos, et le répertoire se rétrécit singulièrement. Pour ma part, l’orgue est pratiquement un être vivant (…). Ça, ça me plaît, car cet instrument n’est pas une « commode qui fait de la musique », une horloge musicale. Il est là pour participer pleinement aux offices, certes, mais aussi pour souligner des événements, participer à la vie de la cité en commémorant, en fêtant, en témoignant ; c’est un acteur à part entière, et donc vivant, du patrimoine, rôle, me semble-t-il, que lui attribue fort justement les Amis de l’orgue de St-Barnard à travers ce concert, auquel je suis heureux de participer.
Né à Roanne, Hervé Désarbre a été l’élève de grands noms de l’orgue français : André Fleury et Guy Morançon. D’abord organiste de l’église Saint-Louis de Roanne, il a été nommé, en 1993, titulaire de l’orgue historique du Val-de-Grâce, à Paris. Il a joué en soliste avec différents choeurs, ensembles et orchestres français et étrangers et s’est produit dans de nombreux pays et a récemment donné une tournée en Russie. Il a créé nombre d’oeuvres contemporaines, françaises ou étrangères, pour orgue seul ou avec orchestre, la plupart lui étant dédiées, et a enregistré une quinzaine de disques. Il sera en compagnie de Cathia Lardeau. Après une formation à la Maîtrise de l’Opéra de Lyon et au Studio Vocal lyonnais, Cathia Lardeau a intégré le Royal Northern College of Music de Manchester avant d’être finaliste du Elisabeth Harwood Memorial Trust Award. Travaillant successivement avec le Collegium Vocale de Gand, le festival d’opéra de Glyndebourne et l’Opéra de Flandres, Cathia Lardeau, diplômée du CNSM de Lyon, enseigne le chant au CRD de Valence-Romans-Agglo. Le programme, on l’a dit plus haut, est d’une singulière originalité et en tous points approprié à l’occasion particulière de ce concert commémoratif. Chacun des pays bélligérants sera honoré par des oeuvres composées par des musiciens qui ont pris part au conflit ou qui ont souhaité rendre hommage, par leurs notes, à ceux qui le vécurent. Ainsi, on entendra, pour la France, des oeuvres de Maurice Ravel (« Pièce en forme de Habanera », transcrite pour orgue par Léonce de Saint-Martin), André Fleury (« Psaume pour les morts de la guerre », pour voix et orgue), Joseph Boulnois, mort en 1918 (« Quatre pièces brèves », pour orgue), de Déodat de Séverac (« Méditation », pour orgue), André Caplet (« Détresse », pour voix et orgue), Fernand Bodé, dit Clapson (« La wachkyrie », pour orgue), Jacques de la Presle (« Alma Mater », pour orgue) et Camille Robert (« Quand Madelon », pour voix et orgue) ; pour l’Allemagne, deux lieder de Max Reger (« Waldansamkeit » et « Lied eines Madchens », pour voix et orgue) ; pour les Etats-Unis, « The castle », pour orgue de James Reese Europe ; pour la Serbie, « La révélation de la lumière », pour orgue, d’Ivan Jevtic : pour la Belgique, la » Toccata sur Big Ben », pour orgue de Jean-Marie Plum ; pour la Grande-Bretagne, les « Roses of Picardy » d’Haydn Wood et pour l’Italie, l’ »Omaggio all’Italia, fantasia su canti della Prima Guerra » d Enrico Pasini.
Le talent reconnu des musiciens invités, déjà entendus de nombreuses fois à Romans et salués par un public unanime, l’à propos avec lequel les œuvres ont été choisies, leur sens, leur résonance particulière, tout concourt à ce que ce concert soit un des événements les plus intenses de ce mois et demi de manifestations municipales où la musique aura toute sa place. Ce concert à Saint-Barnard vérifie par ailleurs, une nouvelle fois, l’engagement des Amis de l’orgue et l’originalité de leur programmation.
Nous avions annoncé, lors du concert à deux orgues donné à Saint-Barnard avec l’Orgue du Voyage de Jean-Baptiste Monnot, que cet orgue mobile révolutionnaire serait présent à Alixan, pour un concert en plein air, le 3 août prochain.
Des considérations matérielles ont contraint la municipalité alixanaise, à son grand regret, à reporter ce concert à une date ultérieure (très vraisemblablement l’an prochain, à la même période).
Depuis sa venue à Romans, l’orgue a poursuivi son petit bonhomme de chemin en allant rencontrer un beau succès au Palais des congrès de Reims où, dans le cadre des Flâneries musicales, 700 personnes s’étaient réunies pour un concert éblouissant (photos d’Alexis Coeuret) !
Ce mercredi 25 juillet à 20h00, L’Orgue du Voyage sera joué par Jean-Baptiste Monnot au Château de Dio, à Dio-et-Valquières, à 55 minutes du centre ville de Montpellier et à 40 minutes du centre ville de Béziers. (www.festivalchateaudio.com/festival-2018). Au programme, des oeuvres de Bach, Vivaldi, Schumann et Mozart.
Il se dit aussi qu’en deux concerts, au calme de ses pénates rouennaises, Jean-Baptiste Monnot travaille à de nouveaux développements novateurs de son instrument…
L’aventure continue !
La saison musicale qui marque les cinquante ans des Amis de l’orgue de Saint-Barnard tient décidément ses promesses ! Ce samedi 23 juin, l’association programmait ce duo qui doit sa célébrité à Pierre Cochereau et Roger Delmotte, tout autant qu’à Maurice André, musiciens émérites qui firent un véritable don de leur personne en parcourant la France entière, d’église en église, pour ces concerts « trompette et orgue » qui attirent toujours le public. Les accents brillants des trompettes, mêlées aux somptuosités des timbres de l’orgue, tissent de splendides moments que prise le grand public, à juste titre tant il est vrai qu’à côté de concerts plus exigeants, il est toujours bon de permettre aux mélomanes de prendre le plaisir d’un moment de vraies délices. Jean-Michel Petit, organiste de la collégiale, avait invité David Fevbre, professeur au Conservatoire de Romans, pour ce concert : des airs connus, des pièces plus rares s’associaient pour un programme plein de diversité et mené avec brio : le timbre rutilant des trompettes du jeune virtuose s’envolaient avec légèreté dans la nef.
Pour ce troisième concert du cycle « L’Orgue et son double » (un titre bien trouvé qui tout de son ambition) se tiendra ce samedi 30 juin à 17h00 (entrée libre). Un duo de jeunes virtuoses viendra donner un programme étonnant à l’orgue. Muriel Groz, titulaire de l’orgue de Voiron, et Kaori Sakaï, titulaire de l’orgue du Bourg-d’Oisans, donneront à quatre mains, sur le grand orgue de la collégiale, deux transcriptions : la « Danse macabre » de Camille Saint-Saëns et « Pierre et le Loup » de Serge Prokofiev, avec Jean-Marc Duval, récitant. Programme très original qui revêtira des œuvres originellement écrites pour l’orchestre de timbres nouveaux : un nouveau visage de ces œuvres très connues s’offrira aux auditeurs. Une nouvelle fois l’originalité sera au rendez-vous !
Muriel Groz est titulaire de quatre masters, deux musicaux (orgue et interprétation historique) et deux scientifiques (diplôme d’ingénieur de Grenoble-INP et Master de recherche en Art-Science-Technologie). Elle affectionne en particulier les répertoires baroques et de la Renaissance. Elle a également obtenu une licence de musicologie et un Bachelor de Kirchenmusik (cantor, maître de Chapelle) en Allemagne, diplôme associant direction de chœur, d’orchestre, de chant grégorien et tout ce qui a trait à la musique liturgique en plus de l’orgue. Originaire de Bretagne, elle a étudié l’orgue à Grenoble, Lyon (CNSMD), Hambourg et Munich auprès de Denis Bordage, Liesbeth Schlumberger, François Espinasse, Wolfgang Zerer, Bernhard Haas. Elle s’est distinguée en remportant le deuxième Prix et Prix du Public au concours Xavier-Darasse à Toulouse (2017), le deuxième Prix au concours d’orgue Paul Hofhaimer à Innsbruck en Autriche, spécialisé en musique ancienne (2016) et le troisième Prix au concours Agati-Tronci à Pistoia en Italie (2016). Elle a été nommée sur concours titulaire du grand orgue historique Callinet et Cavaillé-Coll de Voiron en 2014. Elle partage son temps entre l’enseignement, son activité de concertiste, l’organisation des saisons de concerts à Voiron et la direction de chœur. Kaori Sakaï est née à Sendai (Japon). Elle a commencé le piano à l’âge de trois ans puis a étudié l’orgue dans la classe de Kinue Aota à l’Université de filles de Miyagi Gakuin, de 2003 à 2009. Elle a participé à des classés de maîtres données par Lorenzo Ghielmi et Zigmond Szathmary. Elle s’est perfectionnée auprès de Michel Bouvard, Jan Willem Jansen et Yasuko Bouvard au Conservatoire de Toulouse dont elle a obtenu le DEM d’orgue et de clavecin. Elle a aussi obtenu à l’Institut supérieur des arts de Toulouse, le diplôme national supérieur professionnel de musicien. En septembre 2015, elle a été nommé professeur d’orgue au Bourg-d’Oisans et, en 2016, organiste titulaire du nouvel orgue de cette ville.
Virtuosité, originalité et jeunesse seront au rendez-vous !
Après un étonnant concert avec l’orgue mécanique de Patrick Mathis, les organistes amateurs et professionnels drômois s’étaient donné rendez-vous pour le Marathon traditionnel qui est autant une fête de l’amitié qu’une fête de la Musique avant la date officielle. Huit musiciens passionnés, venus de Valence, Montélimar, Grignan, Bourg-de-Péage, se sont relayés aux claviers durant quatre heures, sans relâche, et ont parcouru le répertoire dans les grandes largeurs, s’aventurant jusqu’à la musique de notre époque et au jazz ! De tels moments sont à ne pas manquer et montrent qu’une approche novatrice de l’orgue peut lui amener un public qui le craint parfois a priori. Les Amis de l’orgue de Saint-Barnard démontrent pourtant, chaque année, que l’instrument n’est pas si imposant et hiératique et se prête à de multiples approches, par des versants inattendus et toujours bienvenus.
Ce sera encore le cas, et avec un éclat tout particulier pour fêter l’anniversaire de l’association, avec le concert qui sera donné le dimanche 17 juin à 16h30 (entrée : 5€, gratuit pour les moins de 16 ans). Les mélomanes et les néophytes auront tout intérêt à venir découvrir l’étonnant Orgue du Voyage conçu et construit par Jean-Baptiste Monnot, déjà reçu à plusieurs reprises à la tribune de la collégiale, et qui mène une superbe carrière de concertiste (il jouait encore récemment en Autriche, en Allemagne et en Italie). Cet orgue mobile qui sera installé pour l’occasion au milieu du public, dans la nef, est un instrument complet, aussi divers et puissant qu’un grand orgue. Il recèle de multiples secrets de conception qui lui permettent d’être totalement mobile, modulable, et aussi un merveilleux support pédagogique (on l’a vu entrer dans des lycées ou des collèges au grand étonnement des élèves). Les sources sonores sont proches du public qui redécouvre littéralement l’orgue en l’ayant sous les yeux. La console de trois claviers, en aluminium, est elle aussi près des auditeurs et dévoile avec bonheur le jeu du musicien. Pas moins de 750 tuyaux, de toutes tailles, en bois et en métal, horizontaux et verticaux, sonnent avec puissance et finesse et surtout une présence inouïe.
Pour ce concert unique, les organisateurs ont laissé la plus grande liberté aux musiciens. Jean-Baptiste Monnot sera associé à Maxime Heintz, organiste assistant au grand orgue de Saint-Donat, pour un programme qui sera comme un « bœuf » de musiciens de jazz, un duel amical entre l’orgue de tribune et son cousin voyageur. Les deux musiciens joueront alternativement les deux instruments, mais aussi, et ce sera le clou de la matinée, ensemble, à deux orgues ! Bach, Vivaldi, Widor, Mozart seront mis à l’honneur, en majesté depuis les hauteurs, ou avec légèreté et finesse tout près du public !
Musicien déjà recherché, Jean-Baptiste Monnot a étudié avec Louis Thiry et François Ménissier puis, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, avec Olivier Latry et Michel Bouvard. Il s’est perfectionné avec Bernhard Haas à Stuttgart ainsi qu’à la Tonhalle de Zürich et à l’Eglise Saint-Eustache avec Jean Guillou dont a été l’assistant. Il a été professeur au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Mantes-la-Jolie de 2012 à 2016. Il est titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Maxime Heintz a étudié l’orgue avec Pierre Simonet et a intégré le Conservatoire de Marseille, dans la classe d’André Rossi, avant de se perfectionner avec Norbert Pétry et Louis Robilliard. En 2007, il a remporté un deuxième prix au concours international d’orgue Marie Claire Alain à Paris. Longtemps organiste titulaire de la Collégiale de Grignan, il s’est également consacré à la direction chorale et au chant en soliste, tout en continuant à pratiquer son instrument de prédilection.
Cet Orgue du Voyage, qui fera donc une halte à Romans, est déjà un instrument très demandé, à la fois par des grands ensembles pour qu’il les accompagne (chœur Aedes, concerts de la Chapelle Corneille à Rouen…), mais aussi par des scènes prestigieuses (Flâneries musicales de Reims, Théâtre de Compiègne…). Il poursuivra sa route jusqu’à Aix-en-Provence, Saint-Maximin, puis dans le Languedoc cet été. Les deux jeunes musiciens qui le joueront sauront tirer de cet instrument unique et du grand orgue le meilleur d’un moment qui s’annonce tout particulièrement passionnant !
On l’a dit, les Amis de l’orgue de Saint-Barnard, dynamique association présidée par Frédéric Brun (Colette Bernard, secrétaire et Jean-Michel Petit, trésorier, il ne faut pas les oublier, ainsi que le conseil d’administration, fidèle soutien…), fêtera cette année ses 50 ans. Pour une association, c’est un âge vénérable et le signe d’une continuité remarquable. D’ailleurs, loin que ce soit le signe d’un autocratisme, seuls trois présidents se sont succédé ! Les adhérents, autour d’une soixantaine, sont aussi d’une belle fidélité aux buts et aux projets amicaux élaborés pour la mise en valeur de l’orgue de Saint-Barnard. L’activité de l’association est la plus active de ce genre dans la Drôme : entre douze et quinze manifestations sont organisées chaque année. Depuis plusieurs années, sous l’impulsion de l’équipe actuelle, un vent de renouvellement s’est d’ailleurs levé pour offrir au public d’intéressants compléments (un blog, une revue dûment documentée, des moyens de communication modernes -une page Facebook !) ainsi que des concerts de très grande qualité, donnés par des premiers prix de conservatoires ou des titulaires de grandes tribunes, ainsi que des formules inouïes (orgue et piano, orgue et bande dessinée, Fête des claviers, Marathon, Double Jeu ! des virtuoses en septembre…).
La belle mécanique musicale qui trône sur la tribune de la collégiale sera donc, plus que jamais, l’objet de toutes les attentions -et d’autant plus dans les années à venir puisque l’on sait que la municipalité à prévu d’en assurer le relevage, c’est-à-dire la rénovation intégrale, en 2020 ! Pour fêter l’anniversaire de l’association, on l’entendra beaucoup mais surtout en très bonne compagnie. Un cycle de trois concerts, intitulé « L’Orgue et son double » est d’ailleurs proposé au public comme une manière originale de faire entendre encore plus d’orgue pour fêter l’orgue !
Le premier concert du cycle sera donné ce dimanche 13 mai à 16h30. Un « Duo d’orgues » prendra place au milieu du public, avec Patrick Mathis à l’orgue mécanique et Viviane Loriaut au grand orgue. Patrick Mathis avoue être tombé dans le trou d’un carton d’orgue de barbarie en 1980. Depuis, il passe tout son temps à composer ou arranger de la musique pour ses instruments et ceux des autres. Musicien étonnant, à l’enthousiasme communicatif, il semble faire fi de toutes les conventions de genre musicale et à balayer les frontières qu’on érige trop facilement entre les styles, pour plus de sécurité. Cherchant sans cesse à élargir le répertoire de cet instrument à de nouveaux horizons,de nouvelles émotions, Il voyage aussi bien dans le jazz que dans la musique baroque, la chanson populaire ou la musique contemporaine. C’est la raison pour laquelle le répertoire de Patrick Mathis va de Duke Ellington à Haendel, et de Boby Lapointe à Luciano Berio. Il pratique aussi de délicieux et inventifs concerts éducatifs destinés au jeune public. D’ailleurs, il est en résidence, cette année au CRD Valence-Romans-Agglo. Viviane Loriaut après des études musicales au C.N.R. de Marseille, a parfait sa formation auprès de divers maîtres, dont Michel Chapuis et le suisse Guy Bovet. Participant à plusieurs concours internationaux, elle a été primée à Wiesbaden (1979), Nimègue (1980) et Tolède (1981). Récitaliste en France et à l’étranger, elle a réalisé des enregistrements sur différents orgues (Aubenas, Fréjus, Montélimar, Malaucène, Rogliano, Cervione). Elle défend la mise en valeur du patrimoine organistique corse par le biais de stages au sein des différentes associations. Elle a été professeur d’orgue à l’ENMD de Corse de 1995 à 2011. Elle est depuis, responsable des classes à double-cursus du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, et y enseigne la musique de chambre. Viviane Loriaut est actuellement organiste à l’orgue Quoirin de la Cathédrale d’Evreux.
Le programme des deux musiciens sera à la hauteur de l’originalité de leur duo. Grand orgue, majestueux et puissant, et orgue mécanique, précis et pétulant s’uniront au gré d’œuvres solistes et concertantes dont on pourra déceler une thématique « animalière » qui promet bien des plaisirs musicaux. Ainsi, on entendra, de Jean-Philippe Rameau, « La Poule », délicieuse pièce pour clavecin adaptée à l’orgue de tribune et une « Danse » extraite du ballet « Petrouchka » d’Igor Stravinski à l’orgue de Barbarie. Le duo d’instrument éveillera les songes enfantins la belle suite « Ma mère l’Oye » de Maurice Ravel et donnera vie à la fantaisie animalière « Le Carnaval des animaux » de Camille Saint-Saëns, permettant que se croisent, sous les voûtes de la collégiale, les animaux et les styles, les émotions et les découvertes !

Le concert sera précédé, à 15h00, d’une visite de l’orgue de tribune : une belle occasion une nouvelle fois donnée de percer un peu le mystère de cet immense machine !