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Archive pour la Catégorie 'Double jeu'

Programmes : Feux follets, extrait des Études d’exécution transcendante pour piano de Franz Liszt, (arrangement pour orgue) ; Toccata de Jean Guillou (œuvre de 1963) ; Fantaisie et fugue sur « Ad nos, ad salutarem undam » de Franz Liszt.
A Saint-Antoine-l’Abbaye, elle jouera des œuvres de Bela Bartok, Georg Friedrich Haendel et Johan Sebastian Bach

Chères amies, chères adhérentes, chers amis, chers adhérents,
L’orage de grêle qui s’est abattu sur Romans a contraint votre conseil d’administration à une décision inédite !
En effet, après l’expertise conduite par Thierry Lemercier, notre facteur d’orgues, le 15 juillet dernier, il est apparu que nombre de tuyaux de l’instrument sont remplis par des bris du vitrail qui le surplombe –lequel a été détruit à plus de 80%. Si les tuyaux de Fonds sonnent malgré la présence de ces débris, les tuyaux d’Anches du Grand-orgue sont en grande partie aphones.
L’usage liturgique de l’orgue est possible. Cependant, ce serait confier à nos invités un instrument trop amputé de ses possibilités pour qu’ils puissent donner au public, dans les meilleures conditions, le programme qu’ils ont préparé et un concert de la qualité qu’ils auraient souhaitée.
Aussi, face à ces conditions tout à fait exceptionnelles, nous avons décidé d’annuler le concert donné à Saint-Barnard lors de chaque Double Jeu ! de septembre.
Nos invités, Jean-Marc Leblanc, Loriane Llorca, Quentin du Verdier et Sarah Kim, joueront tout de même à Saint-Antoine-l’Abbaye les dimanches, aux dates prévues : vous pourrez aller les y applaudir.
Cette décision qui nous coûte est aussi une façon de peser sur l’action municipale et d’indiquer à nos élus, déjà conscients de l’état de l’instrument et de la nécessité de réaliser son relevage, que, pour les Amis de l’orgue, « tous les feux sont au vert » pour que des actes concrets soient enfin engagés.
En effet, la Région dispose en 2019 d’une subvention exceptionnelle pour les orgues et les carillons. De plus, lors de divers contacts, nous avons rappelé aux élus que l’estimation financière des travaux, due à l’expert Eric Brottier, peut être largement amendée par des choix techniquement plus fiables et moins coûteux. Enfin, avec la participation de l’Etat, de la Région, de notre association, avec le mécénat, avec les appels aux dons, la part restant à la charge de la Ville sera d’autant réduite alors que le bénéfice du relevage assurera à notre orgue un regain de vitalité inestimable, durable, et aussi profitable à l’activité de notre association.
Assuré que vous comprendrez notre décision, et du soutien que vous apporterez à nos démarches en vue de l’engagement du relevage de l’orgue, je vous prie de recevoir, chères adhérentes et amies, chers adhérents et amis, nos meilleures salutations
Frédéric Brun, président de l’association
La qualité musicale de la série organisée par les Amis de l’orgue de Saint-Barnard se confirme et se vérifie chaque semaine avec une constance qui mérite d’être soulignée une nouvelle fois. Vincent Genvrin, un des grands talents de la scène de l’orgue français actuelle, donnait la mesure de la sûreté de son jeu lors des deux concerts de cette originale formule. A Romans, d’immenses Bach rendus avec fermeté précédaient une sonate presque romantique d’un des fils du Cantor de Leipzig. Des œuvres en apparence plus légères de Mendelssohn et Lefébure-Wély complétaient le programme mais donnaient aussi à redécouvrir des auteurs connus sous des angles nouveaux, ce à quoi contribuaient la clarté du discours et la technique impeccable du musicien. A Saint-Antoine-l’Abbaye, le public adhérait d’un seul cœur à un programme exigeant où alternaient gravité et fantaisie. Musiques denses et fantasques qui mettaient tout particulièrement en valeur les sonorités superbes de l’instrument et, une nouvelle fois, apportaient la preuve du talent du musicien, discret et vite parti rejoindre ses obligations parisiennes mais qui venait d’imprimer sa marque sur un public unanimement enchanté.
Pour le dernier concert de cette série décidément appréciable, les deux associations ont invité une jeune musicienne déjà demandée par les grandes tribunes : Coralie Amedjkane. Musicienne passionnée depuis sa plus tendre enfance, vit son parcours musical commencer avec le Premier Prix ex-aequo du Concours International de piano de Brest. Elle a débuté l’orgue à l’âge de 12 ans et est entrée au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris dans la classe de Marie-Louise Langlais puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Michel Bouvard et d’Olivier Latry. Dans cet établissement, elle a abordé aussi les disciplines d’érudition (analyse, écriture…), l’improvisation, le chant grégorien et la basse continue. Lors de diverses master-classes, elle a pu bénéficier des conseils des plus éminents organistes tels que Michel Chapuis, Ton Koopman ou encore J. Verdin (pratique de l’harmonium).Elle a été organiste en résidence au Sapporo Concert Hall (Japon) où elle a pu donner des concerts en soliste et avec orchestre, des cours et masters classes. En 2016, elle s’est produite à la Maison de la Radio à Paris dans le cadre de l’inauguration du nouvel orgue Grenzig. Elle s’est fait entendre du haut de la plupart des grandes tribunes françaises, à l’étranger, et aux festivals de Radio-France & Montpellier, La Chaise-Dieu, Comminges, Les Celtiques de Guérande… Depuis 2015, elle fait partie de l’ensemble de musique baroque Athénaïs. Musicienne éclectique, Coralie Amedjkane aborde l’ensemble du répertoire d’orgue, de la musique Renaissance à celle du XXIème siècle. Une de ses principales préoccupations en tant qu’artiste est de proposer des programmes de récitals originaux qui aient du sens, afin que l’auditeur vive une véritable immersion esthétique et philosophique. Désireuse de montrer que l’orgue est un instrument bien vivant dans le monde de la culture et de la création, elle s’emploie avec passion à faire découvrir la musique contemporaine, telle celle de Vincent Paulet, Thierry Escaich, Jean-Charles Gandrille… Sa conviction profonde quant à l’importance de la médiation chez l’artiste la pousse à proposer des concerts didactiques. Coralie Amedjkane est titulaire de l’orgue Abbey – Londe de l’église St-Nicolas – St-Marc de Ville d’Avray (92). Elle enseigne actuellement l’orgue au Conservatoire de Beauvais. Depuis 2016, elle est membre de la Commission Nationale du Patrimoine et de l’Architecture (section orgues et instruments de musique).
Le public de Romans pourra constater les qualités reconnues de la musicienne lors de son concert le samedi 29 septembre à 17h00 dans un programme de haute tenue qui s’ouvrira par les immenses « Variations canoniques » de Johann Sebastian Bach, œuvre de haute spéculation intellectuelle, chef d’œuvre de contrepoint, rarement données en concert. De Mozart on entendra un « Andante » originellement écrit pour une horloge dotée de flûtes. Les « Quatre esquisses » de Robert Schumann furent écrites pour le piano-pédalier, instrument oublié. Les organistes se sont approprié ces œuvres qui font admirablement sonner l’orgue. Enfin, deux « Pièces de fantaisie » de Louis Vierne concluront le concert : « Clair de lune », admirable méditation crépusculaire, et « Hymne au soleil », triomphante évocation de l’astre lumineux due à un musicien aveugle. Ce programme, intitulé « Couleurs de l’orgue », précèdera un autre concert, donné à Saint-Antoine-l’Abbaye le dimanche 30 septembre à 17h00. Intitulé « Echos du passé, sonorités d’aujourd’hui », le programme mêlera des œuvres de Giovanni de Macque (vers 1550 / 1614), Girolamo Frescobaldi et Nicolas de Grigny à celles de compositeurs de notre époque : György Ligeti et Vincent Paulet. La musicienne rappelle que « l’orgue de Saint-Antoine se prête magnifiquement au jeu des allers-retours entre ces deux époques, baroque et contemporaine » et s’interroge avec à-propos : « qui, de Frescobaldi, de Macque ou Ligeti est le plus moderne ? ».
Deux concerts du plus haut intérêt, à ne pas manquer (entrée libre, participation aux frais).



