Archive pour la Catégorie 'Jeux d’orgue'

Jeux d’orgue d’Hervé Désarbre, Journées du patrimoine…

Notre association participera activement aux Journées européennes du patrimoine en proposant, les samedis 21 septembre et dimanche 22 septembre, de 10h à 18h, des visites découvertes de notre orgue. Vous pourrez en voir de plus près les parties, toujours si mystérieuses et lointaines… Nous ouvrirons l’accès à la tribune, par groupes d’une douzaine de personnes, pour une présentation du fonctionnement de l’orgue (sur notre petite maquette pédagogique), et une démonstration aux claviers. 

Cette visite pourra s’effectuer avec celles du triforium, de la nef, de la sacristie et de la chapelle organisées par les Amis de Saint-Barnard.

Samedi 21 septembre à 17h00, nous accueillerons Hervé Désarbre, ami fidèle de notre tribune, organiste de la chapelle du Val de Grâce à Paris. Il viendra donner un récital dont le programme s’annonce, comme toujours avec ce musicien très talentueux, plein d’originalité. En effet, toutes les œuvres, de compositeurs allemands, argentins, russes, français, célèbreront des événements survenus un 21 septembre, ainsi que Romans et ses environs ! Sans aucun doute, ce concert (entrée libre, participation aux frais) ne ressemblera pas à d’autres !

Hervé Désarbre a étudié avec Aloÿs Claussmann, puis avec André Fleury à la Schola Cantorum de Paris. En 1993, il est nommé titulaire de l’orgue historique de l’église Notre-Dame du Val-de Grâce, à Paris, et en 2005, il reçoit le titre d’organiste du ministère de la Défense. Il a participé à de nombreuses émissions de radio ou de télévision et a joué en soliste avec différents chœurs, ensembles et orchestres français. A Paris, il a joué en récital à Notre-Dame, St Etienne-du-Mont, St Eustache, La Madeleine, St Séverin, Temple de Port-Royal et Notre-Dame des Victoires. A l’étranger, il s’est produit en Russie, en Ukraine, en Ouzbékistan, en Grande-Bretagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne et en Pologne. Intéressé par la musique d’aujourd’hui, il a créé nombre d’œuvres contemporaines de Max Pinchard, François Vercken, Julien Bret, Guy Morançon, François-Henri Houbart. En 1999, à Moscou, à l’invitation de Irina Chostakovitch, veuve de Dimitri Chostakovitch, il donnait, pour la première fois dans la capitale russe, un récital d’orgue entièrement consacré au grand compositeur. Hervé Désarbre représente les organistes français au sein du Comité national d’éthique et de déontologie de la Musique, dont il est vice-président. Il est membre de la Famille Camillienne, de la commission musicale consultative du ministère de la Défense, et directeur artistique des Editions Le Chant du Monde. Hervé Désarbre

Jeux d’orgue de Kaori Sakai, samedi 24 juin…

Ce samedi 24 juin, nous recevrons Kaori Sakai, organiste de l’église Saint-Laurent du Bourg-d’Oisans. Née à Sendai (Japon), elle a commencé le piano à l’âge de trois ans puis elle a étudié l’orgue dans la classe de Kinue Aota à l’université de filles de Miyagi Gakuin au Japon, de 2003 à 2009. Durant ses études elle a donné régulièrement des concerts et participé à des classes de maîtres avec Lorenzo Ghielmi et Zigmond Szathmary. Kaori Sakai est venue se perfectionner en France auprès de Michel Bouvard (orgue), Jan Willem Jansen (orgue et clavecin) et Yasuko Bouvard (pianoforte), au Conservatoire à rayonnement régional de Toulouse. Elle a ainsi obtenu le DEM d’orgue mention très bien en juin 2011 et le DEM de clavecin mention très bien avec l’unanimité du jury en 2014. En 2015, à l’issue de sa formation à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse, elle obtient le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien. Elle est nommée en 2016 titulaire de l’orgue Giroud / Bacot de l’église Saint-Laurent du Bourg d’Oisans et elle enseigne l’orgue à l’école intercommunale de l’Oisans depuis 2015. Elle organise également les concerts à l’Association des Amis de l’orgue en Oisans. En septembre 2022, elle est nommée professeur d’orgue du conservatoire de Melun. 
Notre invitée est une organiste de grand talent. Elle nous propose des œuvres qui sont des piliers du répertoire de l’orgue : chacune pourrait presque constituer une « porte d’entrée » idéale dans le langage musical de l’époque de son écriture et dans l’esthétique de son auteur. Programme tout en élégance et en brio marqué par la première œuvre d’un compositeur japonais jamais jouée à Romans ! 
Au programme :
Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Prélude en Mi bémol majeur BWV 552
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Andante en Fa majeur KV 616
Felix Mendelsshon (1809-1847) : Sonate en ré mineur opus 65 n°6
Yui Kakinuma (né en 1961) : Lotus
Maurice Duruflé (1902-1986) : Fugue sur thème du carillon des heures de la cathédrale de Soissons opus 12Kaori Sakai

Jeux d’orgue de Vincent Crosnier, samedi 10 juin…

Ce samedi 10 juin, nous recevrons Vincent Crosnier, organiste de l’église Saint-Joseph à Enghien-les-Bains. Né en 1962, Vincent Crosnier a étudié l’orgue avec le Maître Jean Guillou, dont il a suivi l’enseignement durant plusieurs années dans le cadre du Meister Kursus de Zurich. Il a développé ensuite une activité de concertiste, se produisant soit en soliste, soit associé à différents instruments ou ensembles instrumentaux. Ses concerts, qui le conduisent tant en France qu’à l’étranger, l’amènent à défendre aussi bien le répertoire classique que symphonique et contemporain. Il eut notamment l’occasion de se distinguer en interprétant l’intégrale de l’œuvre d’orgue de Maurice Duruflé dans le cadre du Festival MUSICOMETA à Rome et dans le Festival de l’église Saint-Eustache à Paris. Il a été appelé à suppléer le Maître Jean Guillou à cette même tribune de Saint-Eustache jusqu’en 2015, assurant près de 200 auditions dominicales. Il est l’un des plus fins connaisseurs de l’œuvre de Jean Guillou. Il est, depuis 1989, titulaire de l’orgue Merklin-Maciet de l’église Saint-Joseph d’Enghien-les-Bains. Il est professeur d’orgue, de clavecin et de formation musicale au Conservatoire de Vincennes.
Le programme préparé par le musicien, débuté au milieu des élégantes tournures baroques, permettra à l’auditeur de parcourir tout le répertoire de l’orgue jusqu’à des pages plus récentes, en passant par Mozart, Dupré (milieu XXe siècle), Prokofiev (sidérante Toccata !) et César Franck, dont on a fêté le bicentenaire l’an dernier (une page délicate et très romantique). Les courtes pièces de Jean Guillou que l’on entendra sont issues d’un recueil publié dans les années 1980 à Vienne. Y seront ajoutées d’autres parties, toujours inédites, récemment retrouvées dans les manuscrits du compositeurs lors de leur dépôt à la Bibliothèque Nationale de France. Elles seront donc jouées pour la première fois en concert à Romans. 
Un programme réellement fastueux, virevoltant de virtuosité et tout en contrastes et effets sonores à même d’exploiter les richesses de l’instrument de la collégiale. 
Au programme : 
Nicolas de Grigny (1672-1703) : Hymne Veni Creator : En taille à 5 – Fugue à 5 – Duo – Récit de Cromorne – Dialogue sur les Grands Jeux
César Franck (1822-1890) : Prélude, Fugue et Variation opus 18
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Adagio et Fugue en Ut mineur KV 546 (transcription Jean Guillou)
Marcel Dupré (1886-1971) : Choral et Fugue opus 57
Jean Guillou (1930-2019) : Jeux d’orgue opus 34 et Inédits (*), extraits : Hautbois d’Amour – Voix Humaine * – Entre Cornets et Bassons * – Bourdon de Nuit * – Tutti Ostinati 
Sergueï Prokofiev (1891-1953) : Toccata opus 11 (Transcription Jean Guillou).
Nous vous attendons nombreux pour ce prochain concert !
Vincent Crosnier

Annulation des prochains concerts

Chers amis,

La Villa  a entrepris des travaux de remise en état de la toiture et de démontage des vitraux occidentaux situés au-dessus de l’orgue.

De ce fait, et jusqu’à nouvel ordre, la collégiale restera fermée, ce qui nous a contraint à annuler les prochains concerts.

Nous nous excusons du désagrément, nous remercions les musiciens qui devaient se produire (Ani Yakhinian, Jean-Michel Petit et Bernard Bender) pour le travail accompli mais dont nous ne profiterons pas, nous espérons que vous n’avez pas eu à subir trop de dégâts, et vous donnons rendez-vous en septembre pour nos Double Jeu !

Jeux d’orgue d’Ani Yakhinian, flûte, et Jean-Michel Petit

A l’heure où l’on rédige ces lignes, l’incertitude règne encore sur l’accessibilité de la collégiale Saint-Barnard dont le vitrail occidental a été presque totalement détruit par les grêlons de l’orage dantesque du samedi 15 juin. L’orgue, lui-même, a reçu un peu de la pluie qui s’est infiltrée et une inspection fine devra être conduite pour vérifier la fiabilité de tous les organes de l’instrument. Fermée en raison des bris de verre qui jonchaient la nef, la collégiale n’a pas pu accueillir le Marathon d’orgue du dimanche 16, privant les mélomanes d’un plaisir musical simple et bien amical. Si d’ici là les portes du vénérable vaisseau se sont rouvertes et si la vie y a repris ses droits, il y a tout lieu de se rendre aux Jeux d’orgue que Ani Yakhinian, à la flûte, et Jean-Michel Petit, à l’orgue, donneront ce samedi 22 juin à 17h00.

Musicienne bien connue dans la région, où elle déploie une activité riche et souriante, Ani Yakhinian est de nombreux prix, diplômes et récompenses justement attribués par les plus grandes institutions. Elle a multiplié les expériences pédagogiques dans le domaine de la direction d’orchestre en prenant la direction musicale du séjour musical de la CMF Isère (60 musiciens 10 – 18 ans), la direction de l’Orchestre de jeunes constitué des délégations  des villes jumelles de Bourg-de-Péage au Festival Fantasia Edition Européenne, la direction de l’Ensemble instrumental de l’Herbasse à Saint-Donat-sur-l’Herbasse et en réalisant des arrangements, orchestrations et compositions sur mesure pour ces ensembles. Elle dirige l’Harmonie municipale de Bourg-de-Péage, enseigne à l’Ecole de musique de cette même ville après avoir été en poste à Chabeuil et à Malissard. Jean-Michel Petit, quant à lui, est l’organiste titulaire de la collégiale depuis de nombreuses années. Jean-Michel Petit a abordé le piano à l’âge de 7 ans et a travaillé à Grenoble avec Jeanine Collet. Après un Prix de supérieur 1 au concours Lucien Wurmser, il est entré en classes d’orgue et de musique de chambre au Conservatoire de Grenoble chez Mme Amiez-Falque. Il a pu travailler l’orgue à Rethel, puis à Nevers où il s’est produit en concert. Il s’est perfectionné avec Frédéric Muñoz et Jean-Luc Saliques.

Le programme des deux musiciens mettra en valeur la légèreté bondissante du jeu de la flûtiste et l’ample et chaleureux accompagnement de l’orgue qui aura sa part soliste. Les œuvres ont été rassemblées sur le thème : « Autour de la sicilienne ». Ainsi, on entendra notamment le « Voluntary en la mineur » de John Stanley, la « Sicilienne » de la « Deuxième Sonate en trio » de Bach, une « Sicilienne » de William Wallond, une autre de Gabriel Fauré, une d’Antonio Vivaldi et une d’André Fleury, ainsi qu’une « Toccata » éditée vers 1740 en Amérique du sud et le fameux « Menuet » de « L’Arlésienne » de Bizet.

 

 

 Jean-Michel Petit

Ani Yakhinian

Jeux d’orgue de Thibaut Duret, samedi 8 juin à 17h00

Avec des improvisations saisissantes, Frédéric Muñoz a rendu un hommage vibrant au Maître Jean Guillou, lui-même brillantissime improvisateur. Pour ce premier concert, le 1er juin, l’orgue a résonné avec une particulière vitalité sous les doigts inspirés du musicien. Cette série de concerts, qui perdure depuis les débuts de l’association il y a cinquante ans, se poursuivra, samedi 8 juin à 17h00, avec la venue de Thibaut Duret, organiste titulaire du grand orgue de la cathédrale de Chambéry et professeur d’orgue au conservatoire à rayonnement régional d’Annecy. Comme pour beaucoup d’autres des invités de la tribune de la collégiale Saint-Barnard, la venue de ce jeune musicien pourrait confirmer la validité de cette citation du Cid de Corneille, devenue adage populaire : « (…) aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années». Né en 1984, Thibaut Duret a eu pour professeurs Pierre Perdigon et Yves Lafargue au conservatoire de Grenoble, où il a obtenu un DEM d’orgue. Au conservatoire de Rueil-Malmaison, il a suivi l’enseignement de François-Henri Houbart et obtenu un prix d’excellence ainsi qu’un prix de perfectionnement à l’unanimité. AU conservatoire national supérieur de Lyon, auprès de François Espinasse et Liesbeth Schlumberger, il a obtenu les diplômes supérieurs ainsi que le certificat d’aptitude aux fonctions de professeur d’orgue en 2014. Nommé sur concours titulaire du grand orgue de la Cathédrale de Chambéry en 2009, il enseigne l’orgue depuis septembre 2014 à Annecy. Il est directeur artistique de la saison musicale des amis de l’orgue de la cathédrale de Chambéry.

Thibaut Duret s’est produit à travers la France. Thibaut Duret se produit régulièrement en petite formation, avec le Quatuor Adastra, l’Ensemble Pléiade d’Annecy, ou en duo avec violoncelle avec Laure-Hélène Michel, ou avec piano avec Thibaul

t Maignan. Il a créé, en 2017, le label Claviorganum dans le but de mettre en valeur des orgues par le biais d’enregistrements. Le programme que proposera le jeune musicien brossera un large panorama du répertoire, dont de nombreuses transcriptions de haut vol, avec des œuvres qui requièrent une virtuosité armée de sûreté technique et de souffle expressif. Ainsi, les mélomanes pourront entendre, de Johann Sebastian Bach, la transcription par Henri Messerer de l’imposante « Chaconne pour Violon de la partita nº2 BWV1004 », œuvre si lyrique et riche harmoniquement que plusieurs compositeurs se la sont appropriée, dont Ferruccio Busoni pour une version pianistique bien connue. Ensuite, de Félix Mendelssohn, on entendra les « Variations sérieuses opus 54 », transcrites par Reitze Smits. Du piano à l’orgue, l’œuvre gagne en surcroît de couleurs, tout comme la belle et dynamique « Sinfonia », ouverture de la « Cantate BWV 29 » de Bach qu’a transcrit Marcel Dupré et qui suivra. Du même auteur, on entendra le délicat et méditatif choral « Mortifie nous par ta bonté Seigneur », extrait de la Cantate BWV22, dans une transcription pour orgue de Maurice Duruflé, lui-même auteur des quatre belles séquence de son « Choral varié sur le Veni Creator « , tout à fait à propos en cette veille de Pentecôte, et dont on sait qu’elles s’adaptent très bien à l’orgue de Saint-Barnard. Ne manquez pas ce rendez-vous de la virtuosité et de la jeunesse.

 

Thibaut Duret

Jeux d’orgue de Frédéric Munoz, samedi 1er juin à 17h00

Pour ouvrir la série de leurs Jeux d’orgue annuels, les Amis de l’orgue de Saint-Barnard ont invité, ce samedi 1er juin à 17h00, l’un de leurs fidèles récitaliste, une des figures de l’orgue français que l’association romanaise peut s’enorgueillir de compter parmi les fidèles visiteurs de sa tribune. Frédéric Muñoz, venu de l’Hérault, est un des organistes français les plus en vue, un spécialiste reconnu des musiques anciennes et étrangères, espagnoles, andalouses, italiennes…Formé par Odile Bailleux et Michel Chapuis, il a la responsabilité d’un instrument construit en 1782 par Jean-Pierre Cavaillé, l’orgue historique de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. L’activité de ce musicien est mutiple : il organise le festival d’orgue de son abbatiale depuis 2001, il enseigne l’orgue pour l’Académie de l’orgue Italien à Camerino (Marches, en Italie) et l’Académie d’été « Orgues en Cévennes » dont il fut directeur durant plus de 25 ans. Il a aussi enregistré une vingtaine de disques et s’est produit, depuis plus de trente-cinq ans, sur la plupart des orgues historiques de France, et aussi à l’étranger. Il est aussi un très efficace propagateur de la connaissance de l’orgue et de son activité en tenant la chronique des disques et des livres d’orgue sur le site d’actualité musicale en ligne resmusica.com et en administrant une chaîne YouTube très regardée. Il est aussi l’initiateur de la construction de plusieurs instruments neufs, à Alès et à Montpellier.

Comme à l’accoutumée, Frédéric Muñoz proposera un programme d’une belle originalité. Il sera composé de pièces du répertoire mais aussi d’improvisations, genre dans lequel excelle le musicien et qui permet d’explorer encore les mystères de la création. Ainsi, on entendra la « Sonata en sol menor » de Carlos Seixas, la « Sonata K87 » de Domenico Scarlatti et la « Sonate de clarines n°53 » du padre Antonio Soler, délicates et vivaces œuvres du XVIIIe siècle, époque où les termes « sonate » et « toccata » se rejoignaient dans l’idée d’une œuvre faite pour toucher un instrument à clavier, et le faire sonner en montrant sa virtuosité. Entremêlées à ces pages anciennes, les mélomanes auront la chance d’entendre improviser un des plus brillants représentant de cet art, et ce dans des styles différents. Ainsi, Frédéric Muñoz proposera une « Suite improvisée dans le style classique français » qui, dans les diverses formes habituelles de ce type d’œuvre souvent écrite au XVIIIe siècle, par Du Mage, Marchand, Clérambault, met en valeur tel timbre ou groupe de sonorités (« Grand Plein-Jeu », « Quatuor », « Basse et dessus de Trompette », « Récit de Tierce en taille » et « Dialogue sur les Grands Jeux »). Le cœur du programme, chargé d’une particulière émotion, retiendra l’attention du public. En effet, Frédéric Muñoz, qui fut proche du grand musicien, rejoignant par là Frédéric Brun, président de l’association, se souviendra de Jean Guillou, illustre organiste de Saint-Eustache, à Paris, pendant 52 ans, immense compositeur, interprète, improvisateur de renom international, poète et théoricien. Frédéric Muñoz, dans un article du site resmusica.com, rappelait, que Jean Guillou, mort en janvier dernier, semblait immortel tant il avait conservé, à plus de 80 ans, une activité étourdissante. « Rare musicien organiste connu du grand public, il n’eut de cesse durant sa longue carrière d’œuvrer en faveur de la cause de la musique au travers d’interprétations personnelles à l’orgue ou au piano et de compositions novatrices pour la plupart, dont l’inspiration s’abreuvait aux sources de Stravinsky ou Prokofiev ». Frédéric Muñoz eut la chance de côtoyer le Maître : « Il fallait voir et entendre Jean Guillou en concert, capable de jouer par cœur une symphonie de Vierne sur un orgue mécanique sans assistance électronique, manœuvrant les registres sans que le rythme n’en soit jamais affecté et demandant, par contre, la présence d’une personne ou deux, non pas pour l’aider dans son jeu, mais bien pour lui apporter une présence humaine proche à laquelle il était très attaché, peut-être rassurante, lui qui n’aimait guère cette distance avec le public et la solitude de la tribune. Cette envie de partage était là, comme une demande expresse et vivante ». Evoquer la figure de Jean Guillou par des improvisations est une belle façon de lui rendre hommage, mais aussi un défi. En effet, « un bouillonnement se retrouvait lorsque Jean Guillou improvisait, soit sur un thème musical ou ce qu’il aimait encore plus, une idée littéraire ou picturale. A la marge de la composition, ses improvisations, méticuleusement préparées, offraient toute une succession de climats qu’il savait mettre en espace en une savante rhétorique ». Reprenant le titre de l’une des œuvres emblématiques du compositeur, « Hypérion ou la rhétorique du feu », Frédéric Muñoz improvisera sur ce thème qui mêle toutes les évocations du feu, celui qui consume comme celui qui anime l’âme des poètes dont fut, à n’en point douter, Jean Guillou. Ce concert qui s’annonce brillant et original, aura lieu le samedi 1er juin à 17h00 (entrée libre).Frédéric Munoz

 

 

Jeux d’orgue : trompette et orgue

Heureux mélomanes qui ont eu la bonne idée de venir écouter les récents concerts des Amis de l’orgue à Saint-Barnard ces dernières semaines ! Ce n’est pas peu dire que les occasions sont nombreuses et variées, Ô combien originales. Pour preuve, ce concert de dimanche dernier qui, au milieu d’une collégiale toute réaménagée pour entourer un orgue mobile, s’est avéré être une expérience musicale tout à fait passionnante et virtuose ! L’Orgue du voyage, accueilli à Romans, a dévoilé ses sortilèges devant un public médusé, interrogatif mais rapidement convaincu du bien fondé de l’idée de son concepteur et principal interprète, Jean-Baptiste Monnot : imaginer un instrument capable des effets d’un très grand orgue mais que l’on puisse aisément déplacer. Installé en une heure, l’orgue a pris place au milieu du public, a dialogué avec l’instrument de tribune dans un concerto vivaldien virevoltant, s’est montré capable de soutenir un quatre mains tout en légèreté, et conquis son succès grâce à l’élégance du jeu et aux prouesses des deux interprètes chaleureusement applaudis : Maxime Heintz et Jean-Baptiste Monnot.

Les Jeux d’orgue de ce samedi 23 juin, à 17h00, à Saint-Barnard, seront l’occasion d’entendre l’orgue soutenir la trompette d’un jeune musicien dont la carrière est toute en réussite. Le mariage de l’orgue et de la trompette est le gage d’un moment festif et lumineux.

David Febvre a obtenu un master d’interprétation de trompette en 2016 à la Musikhochschule de Munich dans la classe de Hannes Läubin. Il s’était précemment initié à la trompette naturelle avec Thomas Kiechle mais aussi à la musique de chambre, au big band. Elève d’Eric Aubier au Conservatoire de Dijon, il a eu aussi pour maître Gérard Boulanger au CRR de Paris et Eric Plante au CRR de Châlons-sur-Saône. Il a aussi participé à divers classes de maître avec Reinhold Friedrich à Karlsruhe, Laura Vukobratovic à Essen, Klaus Schuhwerk à Frankfort. David Febvre est professeur de trompette au CRD de Valence-Romans-Sud-Rhône-Alpes sur le site de la cité de la musique de Romans. Il a été précédemment professeur de trompette au CRC d’Obernai. Il participe au trio Anemos, ensemble adapté à la musique romantique pour piano, clarinette et trompette/cornet ou saxhorn alto et, depuis 2016, il est trompettiste au sein de Drôme en Cadence et au sein de l’orchestre symphonique Confluence. En 2012, il a participé au concours international de Lieksa (Finlande) et, en 2011, au concours international de Anna (Espagne). Jean-Michel Petit, l’organiste titulaire de la collégiale Saint-Barnard, a commencé le piano à l’âge de 7 ans, et a travaillé à Grenoble avec Jeanine Collet. Après un prix de supérieur I au concours Lucien Wurmser, parallèlement à des études de sciences physiques, il est entré en classes d’orgue et de musique de chambre au Conservatoire de Grenoble avec pour professeur Mme Amiez-Falque. Nommé professeur de physique-chimie dans les Ardennes, il a travaillé l’orgue à Rethel, puis à Nevers (Nièvre), participant à des concerts de chorales ou à des heures d’orgue. Ces dernières années, il s’est perfectionné avec Frédéric Muñoz, Jean-Claude Saliques et Thierry Escaich.

Le programme fera la part belle aux airs célèbres et aux accents brillants d’un duo toujours très apprécié par le public. Ainsi, on entendra d’Henry Purcell, « Entrée » et « Marche », une « Aria » de Domenico Zipoli, un « Prélude et fugue », un choral et l’ample « Fantaisie chromatique »  de Johann-Sebastian Bach, l’« Ave Maria » de Caccini, deux fantaisies animalières de Camille Saint-Saëns (« Le Cygne ») et Andreas Willscher (« Le Rossignol »), la grande « Toccata » d’Eugène Gigout et, pour conclure, la « Marche du prince de Danemark » de Jeremy Clarke.

 

Jean-Michel Petit David Febvre

Jeux d’orgue de Philippe Gueit

La saison des Amis de l’orgue connaît, habituellement, un premier pic d’activité en juin. Cette année de cinquantenaire ne manquera pas à cet usage et le fera avec plus de clarté et de diversité que les autres années. En effet, l’association a fait le choix de mettre en valeur chaque manifestation en programmant, chaque week-end, une manifestation bien mise en valeur, mais aussi, presque à chaque fois différente. On ne manquera pas de s’intéresser à chacune d’elles tant on sait que ce qui s’entend sous les voûtes de la collégiale se montre original et bien agréable ! On se souvient, d’ores et déjà, des Jeux d’orgue des autres années mais aussi, plus récemment, de ce concert étonnant qui a rassemblé un public nombreux, disposé comme « en sandwich » entre le grand orgue tenu par Viviane Loriaut et l’orgue mécanique Odin de Patrick Mathis. Moment de poésie et de pétillant esprit, de virtuosité et de légèreté, ce concert mémorable était un heureux préambule à une saison anniversaire de haute volée.
Si les Jeux d’orgue sont en moins grand nombre cette année, on n’en comptera que deux, la musique de qualité sera néanmoins au rendez-vous. Pour ce concert du samedi 2 juin à 17h00 (nouvel horaire), c’est Philippe Gueit, l’organiste de la cathédrale de Marseille qui sera aux claviers de l’orgue de Saint-Barnard. Musicien gourmand, débordant d’activités, il est aussi un pianiste récitaliste recherché. La cité phocéenne l’entend en de nombreux lieux, à un clavier ou à un autre, toujours en recherche d’un répertoire qui sort de l’ordinaire et ramène sur le devant de la scène des musiciens oubliés, comme il le fait avec ses prédécesseurs maîtres de chapelle compositeurs de la cathédrale. Dans cette immense Major, il y tient les 5 claviers d’un imposant instrument et se replie, pendant l’hiver, dans l’église Saint-Laurent, au bout du Panier, où il dispose d’un orgue neuf de trois claviers qu’il anime avec bonheur lors de Messes musicales courues.Philippe Gueit
Philippe Gueit a reçu l’enseignement d’André Boucourechliev, les conseils d’Arthur Rubinstein et, après avoir été lauréat de la fondation Laurent Vibert de Lourmarin, il a participé à des stages de composition avec Franco Donatoni, Henri Dutilleux et Witold Lutoslawski. Philippe Gueit a abordé l’orgue avec Sauveur Bruschini puis a travaillé avec Jean Guillou. II a été nommé, en septembre 1999, organiste de la cathédrale de Marseille où il a fondé les Vêpres musicales qui, avec les Heures musicales spirituelles, attirent régulièrement de très nombreux auditeurs.

Les mélomanes aux oreilles grandes ouvertes, qui sont ceux qui déjà privilégient de venir à Saint-Barnard, seront une nouvelle fois comblés par la diversité et l’originalité du programme du musicien invité. Ainsi, on entendra l’ »Ave Maria » de Jacques Arcadelt (1507–1568) paraphrasé par Franz Liszt, des extraits de la « Messe des couvents » de François Couperin (1668–1733), un délicieux « Prélude hygiénique du matin » de Gioacchino Rossini (1792-1868), le célèbre « Ave Maria » de Charles Gounod (1818-1893), un « Prélude » de César Cui (1835-1918), les douces « Arabesques » de Claude Debussy (1862-1918), des pièces de Lili Boulanger (1893-1918), une « Valse » d’Aram Khatchaturian (1903-1978) et d’inattendus extraits de « West side story » de Léonard Bernstein (1918-1990). Si l’on a précisément indiqué ici les dates des compositeurs, c’est pour montrer que l’organiste a organisé son programme pour fêter, outre l’anniversaire des Amis de l’orgue, celui de musiciens nés ou morts lors d’années en « 8″. Autant d’attentions et d’à-propos sont à souligner : il faut venir entendre Philippe Gueit !

Jeux d’orgue de Frédéric Munoz : un voyage dans le temps et l’espace

La diversité dont font preuve les Jeux d’orgue des Amis de l’orgue de Saint-Barnard, en ce mois de juin, est tout de même assez étonnante ! Après Dominique Joubert, qui alternait joie de vivre et intense méditation ; Muriel Groz qui s’aventurait ensuite sur les terres étranges de la musique minimaliste et Jean-Michel Petit qui accompagnait le rare et étonnant violon à archet courbe de Philippe Borer, la série de concerts s’achèvera avec une voyage dans l’espace et le temps proposé par l’organiste de l’abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert : Frédéric Muñoz.

Né dans une famille de tradition musicale, Frédéric Muñoz a été l’élève de Georges Laval, disciple de Xavier Darasse, avant de rencontrer Michel Chapuis à la tribune de l’orgue de Saint-Maximin, et Pierre Cochereau aux claviers de l’orgue de Notre-Dame de Paris qui décidèrent de sa vocation d’organiste. Pharmacien, il a été nommé titulaire de l’orgue historique de l’Abbaye de Saint-Guilhem- le-Désert, construit au XVIII° siècle par Jean Pierre Cavaillé. Son dynamisme lui a permis de mener à bien la construction de l’orgue espagnol de l’église des Saint-François à Montpellier ainsi que de l’orgue du Temple d’Alès, construit par Gérald Guillemin. Fervent représentant de l’esthétique baroque en France, il s’est formé auprès d’Odile Bailleux et de Michel Chapuis, mais aussi de Scott Ross, Lorenzo Ghielmi et René Saorgin. Son répertoire de prédilection va de la Renaissance à la fin du Baroque, frédéric munozmais il interprète également des compositeurs du vingtième siècle comme Jehan Alain, Eric Satie, Gyorgy Ligeti… Plusieurs de ses enregistrements ont été salués par la critique. Depuis 2014, il a entrepris des recherches sur la musique arabo-andalouse et son adaptation à l’orgue, au travers de diverses expériences de concert, très appréciées par le public. Producteur sur RCF, il est aussi directeur de publication de la revue Le Tuyau, figure parmi les rédacteurs du site Resmusica consacré à l’actualité de la musique classique et propose un channel YouTube qui rencontre un vif succès.

Le programme du musicien, habitué de l’orgue de la collégiale, sera, comme nous l’avons mentionné plus haut, un voyage dans le temps et l’espace. En effet, Frédéric Muñoz se propose d’improviser une «Suite » sur des thèmes de Jean-Philippe Rameau en suivant les mouvements typiques de l’époque : Ouverture,  Air grave, Duo, Musette et Tambourin, Chaconne. Ensuite, de Pau Casals (Catalunya 1943), on entendra « L’estel (El Pessebre) », la « Sardana San Marti del Canigo » et « El Cant dels Ocells ». Un nouveau voyage entraînera les auditeurs vers Cuzco, vers 1643, avec « Hanacpachap Cussicuinin » de Juan Perez Bocanegra. La douce et déjà très personnelle « Ballade en mode phrygien » de Jehan Alain, composée en 1930 précèdera une nouvelle salve d’improvisations sur des thèmes arabo-andalous du 8° siècle. Ce concert aura lieu le samedi 24 juin à 17h30. L’orgue de Saint-Barnard n’a plus à prouver sa polyvalence, ni l’originalité des programmes qu’il permet d’entendre. Aborder l’orgue, découvrir la richesse de son répertoire en compagnie de musiciens de cette trempe, permettre d’ouvrir ses oreilles à de nouvelles expériences sonores : les Amis de l’orgue démontrent, cette saison encore, le parfait respect de leurs buts. Les Double Jeu ! virtuoses de septembre en donneront de nouvelles illustrations !

 

 

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