La série des Jeux d’orgue de Saint-Barnard se refermera ce samedi 30 juin à 17h30 avec la prestation de Frédérique Gros, organiste titulaire de la cathédrale du Puy-en-Velay. Pour sa première prestation à Romans, cette jeune et dynamique organiste a composé un programme très original et rempli de découvertes et d’œuvres qui n’ont jamais été jouées sur cet instrument.
Intitulé « Gourmandises du XXème siècle« , le programme fait la part belle à des œuvres contemporaines qui témoignent de la variété des langages musicaux de notre époque. Loin de se limiter à des harmonies rapidement considérées comme absconses ou incompréhensibles, la musique de notre époque recèle des courants pour lesquels la saveur harmonique, la vivacité du rythme, la vie qui irrigue l’écriture s’associent pour solliciter l’intérêt de l’auditeur et ne pas le confronter à une incompréhensible austérité !
« Gourmandises » est le terme adéquat pour cet ensemble d’œuvres de Charles Callahan, John Rutter, Naji Hakim, Petr Eben et György Ligeti, pétillantes et vives, originales et qui méritent véritablement la disponibilité du cœur et des oreilles… Frédérique Gros, musicienne chevronnée et très demandée (son passage à Romans succède à un concert donné en Algérie) est pédagogue et s’intéresse tout aussi bien à la chanson comme à l’accompagnement de la musique baroque.
Ce concert fera suite à la prestation d’Ani Yakhinian et de son élève Perrine Petit, aux flûtes, et de Jean-Michel Petit à l’orgue, pour des Jeux d’orgue remarqués pour leur caractère virevoltant, suivant les lignes aériennes des flûtistes qui trouvaient dans l’orgue des échos boisés et chauds. Dimanche, l’orchestre d’harmonie de Bourg-de-Péage, les chœurs Crescendo et La clé des chants donnaient un concert fort et mémorable. Outre la « Messe aux chapelles » de Gounod, l’ensemble mené de main de maître par Ani Yakhinian (les chorales étant préparées par Véronique Anthérieu et Maxime Heintz), donnait la récente Missa Katharina de Jacob de Haan, œuvre kaléidoscopique et séduisante, charpentée et nerveuse, qui séduisait le public, signe que la musique actuelle n’est pas forcément déroutante et sait trouver sa voie vers son auditoire.
Jeux d’orgue de Frédérique Gros, samedi 30 juin à 17h30, entrée libre