Pour ces seconds Jeux d’orgue de la saison, nous accueillerons Myriam Tannhof, organiste de Saint-André de Grenoble, le samedi 11 juin. Notre invitée propose un programme de haut vol avec des œuvres peu jouées qu’il faut donc venir entendre, interprétées par des doigts experts.
Débuter par une « Sonate en trio » de Bach mérite un coup de chapeau. Ces œuvres figurent parmi les plus difficiles du répertoire : le musicien doit se concentrer sur trois voix, ayant chacune leur caractère, que le compositeur a confiées aux mains et aux pieds de l’interprète : rigueur et indépendance des mouvements sont nécessaires ! De Liszt –dont nous fêtons le bicentenaire de la naissance, nous entendrons ensuite son « Prélude et fugue » écrit en hommage à Bach : pièce de haute virtuosité, très impressionnante et passionnée. La seconde partie du programme est consacrée à Charles-Marie Widor, compositeur surtout connu des organistes. Des extraits de ses 2ème et 3ème Symphonies permettront de découvrir un musicien très inventif et qui sut mettre l’orgue en valeur en exploitant toutes ses richesses.
Myriam Tannhof a commencé ses études musicales par le piano à l’école de musique de Melun. Elève de Lucette Descaves au CNR de Rueil-Malmaison, elle obtient une médaille d’or, puis commence à étudier l’orgue auprès de Susan Landale, ainsi que l’harmonie au CNSM de Paris avec Jean-Claude Raynaud. Après avoir obtenu en orgue une médaille d’or puis un prix de virtuosité, elle devient titulaire des orgues de l’église Saint-Louis de Fontainebleau en 1992. Tout en restant fidèle à sa fonction d’organiste liturgique, elle continue de participer à divers concerts et récitals, afin d’approfondir et de faire découvrir toute la richesse du répertoire de l’orgue, de Bach à Messiæn.
Jeux d’orgue de Myriam Tannhof, samedi 11 juin, à 17h30. Entrée libre.
Programme :
Johann-Sebastian Bach : Cinquième Sonate en trio
Franz Liszt : Prélude et fugue sur B.A.C.H.
Charles-Marie Widor : Salve regina de la Deuxième Symphonie, Adagio, Final et Marcia de la Troisième Symphonie
Lettre de la Tribune n°5